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ab-VELO NOMADE OU SEDENTAIRE ?

Il y a en gros 2 façons de visiter un pays. Soit on choisit de changer de lieu d'hébergement chaque jour, soit on pratique des randonnées en étoile à partir d'un endroit fixe. Chaque formule a ses avantages et ses inconvénients. Il en va de même de savoir s'il vaut mieux partir seul ou en groupe.

 

LE VOYAGE ITINERANT

Le voyage itinérant est plus compliqué que la randonnée en étoile, ne serait-ce que pour se trouver un hébergement à l'étape, opération qui n'est pas toujours facile à l'étranger. En Europe le cyclo-camping peut être la solution. En Asie où les terrains de camping sont rares voire inexistants en certains endroits, c'est plus difficile. Il vaut mieux compter sur les hôtels.

 

HEBERGEMENT

Les hôtels sont nettement moins chers en Asie qu'en Europe, quelle que soit leur catégorie. Le réseau hôtelier est assez dense, en particulier dans les lieux touristiques, ce qui n'empêche pas que le cyclotouriste peut avoir des difficultés à se loger à l'étape, sauf s'il tient compte des conseils qui suivent, évidemment.

 

IDENTIFIER LES HOTELS

La première difficulté est de repérer les hôtels. Bien que le mot soit international, il n'est pas en usage partout en Asie et pas toujours écrit dans notre alphabet. Dans le sud-est du continent il n'y a que le Vietnam, la Malaisie et l'Indonésie qui utilisent les lettres romaines.  

Dans les endroits touristiques les petits hôtels s'affichent souvent sous le nom de "guest house" ou de "home stay" ou encore de "resort". Ailleurs c'est plus compliqué.

Avant de visiter un pays il convient d'apprendre les différentes appellations en usage pour désigner un hôtel, à l'écrit et à l'oral pour pouvoir se renseigner auprès de la population locale.

Quand vous demandez à un autochtone il aura tendance à vous envoyer vers un palace, pensant que, puisque vous êtes européen, vous êtes riche. Si ce n'est pas le cas cherchez comment on dit "petit hôtel" dans la langue du pays. Vous trouverez peut-être quelqu'un qui pourra vous comprendre en anglais mais rien n'est moins sûr. Vous pouvez toujours emmener avec vous un guide touristique comme "Le Routard" ou "Lonely Planet" mais ils ne donnent que très peu d'adresses en dehors des lieux touristiques. 

En général il y a au moins un hôtel dans chaque petite ville. Avec un peu d'habitude on arrive à repérer les motels qui sont assez nombreux en Thaïlande le long des grands axes mais dont l'enseigne est en thaïlandais. Si vous voyez une pancarte avec 24 écrit en gros chiffres rouges devant une rangée de bungalows, c'est probablement une enseigne qui porte l'inscription "motel ouvert 24 h sur 24". Les chambres ont la clim, salle de bain et télé et coûtent de 10 à 15 € la nuit, ce qui est plus cher qu'une chambre à confort équivalent en centre ville mais au moins il n'y a pas besoin de chercher puisqu'on passe devant et le motel est le bienvenu si la ville étape est encore loin alors que la nuit tombe ou que vous êtes crevé.

 

HEBERGEMENT D'URGENCE

Même dans un pays comme la Thaïlande où les hôtels sont nombreux, sauf il est vrai dans les zones montagneuses, on peut avoir besoin d'un hébergement d'urgence. A fortiori ce pourra être le cas dans un pays à l'infrastructure hôtelière très limitée comme la Birmanie ou réduite comme le Laos ou le Cambodge.

Dans tout le sud-est asiatique, sauf en Malaisie et Indonésie, il y a des temples bouddhistes dans les villages. Les moines ne vous refuseront pas l'hospitalité. Le confort est spartiate mais au moins vous aurez un toit. En l'absence de temple, demandez le chef du village qui s'arrangera pour vous héberger.

 

AVANTAGES ET INCONVENIENTS DU VOYAGE ITINERANT

Le voyage itinérant est plus valorisant que la randonnée en étoile à partir d'un point fixe.

Si vous faites entre 50 et 100 km par jour, ce qui est à la portée de presque tout le monde avec un minimum d'entraînement, vous traverserez la Thaïlande, un pays grand comme la France, en 2 ou 3 semaines. Quand vous regarderez le chemin parcouru sur la carte, vous pourrez être fier de vous, à juste titre.

Si vous faîtes le même kilométrage journalier à partir d'un point fixe, certes vous connaitrez la région comme le fond de votre poche mais vous n'aurez pas la sensation d'avoir réalisé l'exploit, qui n'en est pas vraiment un d'ailleurs, de traverser un pays à vélo.

Le voyage itinérant a aussi un côté aventurier que n'a pas la randonnée en étoile. Certes, tout ou presque a déjà été fait à bicyclette. Vous ne serez pionnier sur aucun parcours mais vous serez tout de même un explorateur à titre personnel, découvrant chaque jour des paysages nouveaux pour vous.  

Mais le voyage itinérant n'a pas que des avantages.

Vous devrez avoir vos bagages avec vous, ce qui n'est guère gênant sur le plat mais vous ralentit beaucoup dans les montées.

Il est difficile en terrain inconnu de réserver un hôtel à l'avance. D'une part en dehors des endroits touristiques il n'est pas facile de se procurer des adresses, d'autre part on n'est jamais sûr d'atteindre le lieu d'étape que l'on s'était fixé  ou, inversement lorsque les conditions sont favorables, on peut aller plus loin que prévu. Donc chaque soir (ou plutôt chaque après-midi car mieux vaut ne pas attendre la tombée de la nuit) il faut chercher un hôtel et quelquefois ce peut être long.

Enfin, après plusieurs jours ou semaines d'itinérance, on peut avoir envie de se poser ou de se reposer un peu. L'homo sapiens est un nomade et un sédentaire à la fois. L'homo cyclens aussi.  

 

LE VELO SEDENTAIRE

 

En fait le seul vrai vélo sédentaire est le vélo d'appartement. Sous cette appellation nous entendons plutôt le fait de faire des sorties à partir d'un point fixe. Mais la difficulté pour pratiquer des randonnées en étoile est de trouver les lieux qui s'y prêtent.

Le centre de l'étoile est idéalement  une petite ville ( car c'est galère de sortir d'une métropole) à partir de laquelle on pourra trouver une demi-douzaine au moins de circuits différents dans des paysages variés et sur des routes en bon état. Autant dire que ce genre de lieu est rare en Asie du sud-est, même dans un pays comme la Thaïlande qui dispose pourtant d'un bon réseau routier. Le plus souvent les bourgs asiatiques sont traversés par une ou deux grandes routes goudronnées et les villages aux alentours sont desservis par des pistes poussiéreuses en hiver et boueuses en été. Difficile dans ces conditions de se faire des circuits sympas ! 

Les avantages et les inconvénients du vélo sédentaire sont en gros l'inverse de ceux du voyage itinérant (voir ci-dessus).

Bien sûr il est possible de combiner les deux, pratiquer le nomadisme quelques jours puis se poser un temps dans un lieu propice à la randonnée en étoile. Le cycliste peu averti des conditions particulières de la randonnée sous les tropiques aura intérêt à pratiquer le vélo sédentaire le temps d'en découvrir et d'en résoudre les difficultés. En tout état de cause il ne faut pas se lancer dans une randonnée au long cours sans un minimum d'entraînement et, faute d'avoir pu se préparer avant de quitter l'Europe, ce qui est le cas de nombreux cyclistes qui partent sous les tropiques en hiver, il faudra se réserver une petite semaine à l'arrivée pour se mettre dans le bain. 

 

RANDONNER SEUL OU EN GROUPE ?

Chaque formule a ses avantages et ses inconvénients qu'il convient d'examiner, si l'on a le choix bien sûr.

Certaines personnes ne supportent pas la solitude ou sont incapables de se débrouiller seules. Dans ce cas il faut partir à plusieurs ce qui n'est pas toujours simple.

D'abord il faut trouver des compagnons de route qui soient libres aux mêmes dates.

Ensuite il vaut mieux que tous les membres du groupe soient à peu près du même niveau physique et aient envie de rouler de la même manière, décontractée ou sportive. Toutes les approches sont bonnes pourvu qu'elles soient partagées par tous sinon des dissensions apparaîtront rapidement dans le groupe. Les motifs de dispute peuvent être nombreux : choix de l'itinéraire, longueur des étapes, vitesse moyenne, lieux à visiter, choix de l'hébergement etc.

Dans ces conditions il vaut mieux parfois être seul que mal accompagné.

Pourtant rouler en groupe est plus facile physiquement car le peloton "aspire" les cyclistes qui sont en son sein, et moralement car on sait que l'on peut compter sur les autres en cas de besoin.

 

Si vous débutez le vélo sous les tropiques il sera bon de randonner à plusieurs à partir d'un point fixe. Ensuite, lorsque vous aurez acquis une certaine expérience, vous pourrez toujours vous lancer dans un raid solitaire.

 

 

 



01/04/2013
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