velotropik

velotropik

d-DANGERS DU VELO SOUS LES TROPIQUES

Il n'est guère plus dangereux de faire du vélo sous les tropiques qu'en Europe mais un cycliste averti des dangers particuliers à ces latitudes en vaut deux.

 

LA CIRCULATION 

Comme sur bien des plans, c'est encore la Thaïlande qui détient la palme en matière de sécurité routière dans la région. Ce n'est pas que la situation y soit idéale mais elle est moins pire que dans les pays voisins. Les automobilistes thaïlandais respectent à peu près bien le code de la route et sont assez respectueux des cyclistes. Il faut dire qu'il y a de plus en plus de cyclistes en Thaïlande et que ceci explique cela.

A l'inverse dans des pays comme l'Indonésie et le Vietnam les cyclistes sont en voie de disparition. C'est provisoire sans doute car les autochtones en reviendront du tout auto et moto mais en attendant le cycliste de passage n'est pas à la noce. Il est considéré comme un gêneur dans des pays où l'usager de la route est jugé à la grosseur de son véhicule. La priorité revient aux plus gros, les bus et les camions. Plus ils sont gros et plus ils klaxonnent pour faire valoir les droits qu'ils se donnent. Du coup les automobilistes klaxonnent pour demander le passage aux motocyclistes qui eux-mêmes se vengent sur les cyclistes.

Si les Vietnamiens respectent à peu près le code de la route, il n'en va pas de même en Indonésie. Les feux rouges ne sont là que pour faire joli dans le paysage, autant dire que la traversée des villes n'est pas aisée pour le cycliste. En campagne ce n'est guère mieux car les routes sont étroites et le cycliste est serré sur le bas côté par des automobilistes qui le tiennent pour quantité négligeable.

Dans les pays moins développés que sont le Laos, le Cambodge et la Birmanie, le cycliste est mieux loti car la circulation est moins dense.

 

LES PLAQUES D'EGOUT

On les trouve essentiellement en ville et elles constituent parfois de véritables pièges à cyclistes dans tous les pays de la zone, y compris la Thaïlande qui, pourtant, a globalement un bon réseau routier.

Certaines plaques, ou grilles en l'occurrence, ont des barreaux tellement écartés qu'une roue de vélo peut s'encastrer dedans ce qui signifie une chute assurée.

Les plaques pleines sont moins dangereuses sauf qu'elles peuvent être cassées ou non rehaussée après la pose d'une nouvelle couche de goudron. Elles peuvent ainsi se retrouver 10 ou 20 cm sous le niveau de la route avec les conséquences que l'on imagine si le cycliste l'aperçoit trop tard pour faire un détour.

Il convient donc de rouler lentement en ville en observant bien la route pour éviter les plaques douteuses.

A noter que ce genre de plaques peut se trouver sur les trottoirs et le cycliste, une fois à l'étape, devient souvent piéton. En plus des plaques d'égout défoncées ou manquantes, les trottoirs regorgent de pièges qui vont des canalisations d'eau en surface (heureux pays où il ne gèle pas), aux étales de commerçants en passant par des objets non identifiés. Pour éviter de se casser une jambe il vaut parfois mieux marcher sur la chaussée. De toute façon il convient d'avancer prudemment avec le soir une lampe de poche si l'éclairage publique est défectueux.

 

LES NIDS DE POULES 

L'état des routes en Asie du sud-est laisse souvent à désirer, mis à part en Thaïlande mais même dans ce pays le cycliste peut se faire piéger par des nids de poule profonds parfois. Ils sont d'autant plus dangereux qu'ils sont rares car alors le cycliste relâche son attention.

Un danger du même ordre concerne les bas côtés. Il peut y avoir un dénivelé important entre le bord de la route et le fossé avec chute assurée si le cycliste serre trop à droite ou à gauche selon les pays.

 

LE PALUDISME 

Les moustiques sont rares en Asie du sud-est durant la saison sèche, c'est à dire de novembre à avril. Le risque de se faire piquer par un moustique dangereux, qui sont ultra minoritaires dans la gent des moustiques, est donc minime mais évidemment le risque zéro n'existe pas.

Plus au sud, en Malaisie et en Indonésie, il peut pleuvoir toute l'année et les moustiques prolifèrent davantage sans toutefois que le paludisme prennent des proportions alarmantes.

Les vêtements longs, outre qu'ils protègent du soleil, limitent déjà le risque de piqûres. On pourra de plus prendre des médicaments à titre préventif. Je préfère avoir sous la main un traitement curatif que j'utiliserais en cas de forte fièvre pendant mon séjour sous les tropiques ou immédiatement après mon retour. En cas de doute il est possible de se faire faire un test dans un hôpital un peu partout en Thaïlande et dans les grandes villes des autres pays de la région. 

 

LA CRIMINALITE

Globalement on est autant en sécurité en Asie du sud-est qu'en Europe. Il peut arriver que des touristes se fassent agresser ou dépouiller de leurs biens mais le plus souvent il s'agit de gens qui abusent de l'alcool dans les bars et qui sont ainsi des proies faciles pour les prédateurs qui rôdent dans ce genre d'endroits.

Les cyclotouristes n'étant généralement pas de gros consommateurs de boissons alcoolisées, ils ne risquent guère de rencontrer ce genre de problème. Il faut tout de même prendre les précautions d'usage :

1 Ne pas avoir beaucoup d'argent sur soi ou alors ne pas le montrer et conserver de petites coupures  à portée de main pour effectuer les achats courants.

2 N'utiliser sa carte bancaire que pour retirer de l'argent aux distributeurs automatiques et non pour payer dans les hôtels ou magasins car des risques de fraude existent.

3 Conserver sa carte bancaire et son passeport toujours sur soi dans une banane bien arrimée à la taille. Avec le mouvement des hanches dû au pédalage, il peut arriver que le système de fermeture lâche en route, c'est la raison pour laquelle je passe une 2ème ceinture dans la banane pour éviter ce désagrément. 

4 Refuser poliment les sollicitations des rabatteurs proposant d'acheter des marchandises ou des services ou, à plus forte raison, de la drogue. La simple détention de quelques grammes de drogue peut vous conduire directement en prison. 

5 Eviter les lieux de forte concentration touristique qui, de toute façon ne présentent guère d'intérêt pour le cycliste.

 

VOL DE  BICYCLETTES

Là encore le risque n'est pas plus grand qu'en Europe mais pour un cyclotouriste, se faire voler sa bicyclette est traumatisant. Il perd ainsi un équipement qui lui a coûté parfois fort cher et auquel il tient quel qu'en soit le prix.

Il convient lorsqu'on s'arrête de toujours avoir son vélo sous les yeux ou alors d'y mettre un antivol.

La nuit, prendre sa bicyclette dans sa chambre à chaque fois que c'est possible ou demander à ce qu'elle soit mise dans un endroit sécurisé.

 

LE SOLEIL

Le soleil et la chaleur qui va avec sont autant à redouter que tous les autres dangers potentiels réunis du cyclisme sous les tropiques, d'autant plus si l'on part d'Europe en hiver alors que la température flirte avec le zéro et qu'on se trouve projeté dans la canicule en quelques heures. Il est impératif de bien se protéger du soleil si l'on veut profiter de son séjour. Voir l'article sur l'équipement du cyclo. 



21/04/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Voyages & tourisme pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 17 autres membres