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h - QUELQUES IDEES DE VOYAGES ITINERANTS - Saïgon- Bangkok

 

SAIGON - BANGKOK  1.500 km

 

LE TRONCON VIETNAMIEN

 

Saïgon ne s'appelle plus Saïgon mais Hô Chi Minh Ville, cependant l'ancien nom étant plus facile à écrire...

Le moins cher et le plus facile quand on vient d'Europe est de prendre un billet AR pour Bangkok puis un vol aller simple à bas coût de Bangkok à Saigon. Vous pourrez profiter de votre escale dans la capitale thaïlandaise pour aller chercher votre visa pour le Vietnam à l'ambassade de ce pays car c'est un peu compliqué de l'obtenir à l'arrivée.

L'essentiel du parcours suivra les côtes sud du Vietnam, du Cambodge et de Thaïlande. De Saigon il faudra se diriger vers le Delta du Mékong qui n'est qu'à 60 km de la capitale du sud Vietnam. Là on aura le choix entre continuer plein sud jusqu'à Cà Mau en traversant les bras du Mékong les uns après les autres ou remonter un bras du delta jusqu'à la frontière cambodgienne avant de suivre celle-ci jusqu'au poste de Hà Tiên.


 Ferry reliant l'ile de Côn Tân Long à la ville de My Thô en face.


 

Pour ceux qui ne connaissent pas le delta, autant opter pour cette dernière solution car la route côtière ne laisse apercevoir que rarement la mer et le delta du Mékong est l'une des régions les plus agréables à parcourir à vélo (voir la fin de l'article consacré à la vallée du Mékong).

Avant de passer au Cambodge, si vous avez le temps, vous pourrez consacrer quelques jours à l'ile de Phu Quoc que l'on atteint à partir du port de Hà Tiên.

Bien que l'ile se trouve tout près de la côte Cambodgienne, elle appartient au Vietnam  et provoque un contentieux entre les 2 pays. Elle est encore relativement protégée du bétonnage intensif qui menace les côtes de l'Asie du sud-est mais ça ne saurait durer bien longtemps car un aéroport international est en cours de construction et il faudra bien loger et divertir les hordes de touristes qui viendront directement d'Europe ou d'Australie. 


Il est encore possible de trouver des plages calmes à Phu Quoc

 

Presque tous les hôtels se trouvent dans la ville éponyme de Phu Quoc à partir de laquelle on pourra faire le tour de l'ile en 2 jours, une journée pour la boucle nord et une pour la boucle sud. La plus grande partie de la route n'est qu'une piste mais son goudronnage est en cours.     

 

LE TRONCON CAMBODGIEN

De retour à Hà Tiên nous ne sommes plus qu'à quelques km du Cambodge. Le visa d'entrée s'obtient facilement contre une poignée de dollars, 25 si mes souvenirs sont exacts, puis direction Kampot, la première ville cambodgienne. Plutôt que d'y aller directement, on pourra faire un léger détour par la station balnéaire de Kep. Ce n'est pas que les plages sortent beaucoup de l'ordinaire mais il faut aller voir les anciennes villas des colons français qui furent l'objet de violents combats entre les Kmers Rouges et l'armée vietnamienne en 1980 et qui en portent encore les traces. La plupart d'entre elles sont restées à l'abandon, des arbres poussent à l'intérieur et la nature a repris ses droits dans des parcs que l'on imagine somptueux au temps béni, mais pas pour tout le monde, des colonies. 

Kâmpôt, comme beaucoup de villes asiatiques, ne présente rien d'extraordinaire au plan architectural, par contre le parc de Bokor situé dans la montagne juste au dessus mérite qu'on s'y arrête. Le village a été construit par les Français qui en ont fait un lieu de villégiature pour y trouver un peu de fraîcheur et bénéficier d'une vue exceptionnelle sur la côte et l'ile de Phu Quoc.

Evidemment, ça monte pour y arriver mais la route a été construite à la française avec moult lacets ce qui fait que les pentes ne sont jamais bien raides. Il faut quand même compter une journée pour faire l'aller et retour tranquillement ce qui implique de passer 2 nuits à Kâmpôt.

Une journée de vélo à suivre la côte et nous voici à Sihanouk ville ou Kampong Som (au Cambodge il y a parfois plusieurs noms pour désigner un même lieu ce qui ne facilite pas les choses). C'est le seul port du pays et à ce titre mérite une visite mais les plages à côté n'en valent pas la peine. Elles ne sont qu'enfilement de chaises longues, payantes bien entendu. Pour voir un bout de côte naturel mieux vaut traverser le port de pêche, un spectacle à lui tout seul, et pousser jusqu'au terminal pétrolier. C'est un comble de devoir aller dans les zones industrielles pour profiter de la nature. 


Entre Kâmpôt et Sihanouk Ville

Sihanouk ville est dans un cul de sac donc il faudra repartir par la N4 pendant une quarantaine de km jusqu'au croisement de la route de Kâmpôt et continuer direction Phnom Penh pendant une quarantaine de km encore avant de prendre à gauche la N 48. Cette dernière est peu visible car elle débouche dans un virage qui tourne à droite et il est très facile de la manquer. Comme de plus, la signalisation est rudimentaire il vaut mieux bien préparer son itinéraire si on ne veut pas se retrouver à Phnom Penh.

La N48 vous emmènera jusqu'à Koh Kong, à la frontière thaïlandaise, en 2 ou 3 jours. Il n'y a guère plus de 150 km mais la route n'est pas toujours en bon état et le parcours est accidenté. Il faut aussi penser aux possibilités d'hébergement qui sont rares sur cet itinéraire. Les villages sont rares et la région n'est pas très développée. Dans ces conditions il est prudent de s'arrêter dès le début de l'après-midi si l'on aperçoit un hôtel plutôt que de risquer de se retrouver en pleine jungle à la nuit tombée.


Chambre d'hôte très sommaire sur la N 48

 

Une autre raison de prendre son temps peut être liée au visa pour la Thailande. Quand on y entre par voie terrestre on ne peut y séjourner que 15 jours sans visa contre 30 jours par voie aérienne. Il faut donc bien calculer son coup pour éviter d'avoir à payer une amende quand on quittera le pays.

Si vous êtes en avance sur votre planning vous pourrez passer quelques jours à Koh Kong, sa plage, son port, son parc national mais vous ne pourrez guère faire de vélo car il y a peu de routes.

De Koh Kong à Bangkok il y a 600 km, distance qui peut se faire facilement en moins de 15 jours. 

LE TRONCON THAILANDAIS

Les 50 premiers km procurent une drôle d'impression. D'un côté la mer, de l'autre la montagne qui marque la frontière avec le Cambodge, au milieu de ce corridor large d'un ou deux km, l'unique route qui mène vers l'intérieur de la Thaïlande. On se demande pourquoi cette frange de terre n'a pas été laissée au Cambodge qui ne dispose que d'une petite façade maritime. Dur d'être enclavé entre 2 voisins puissants comme le Vietnam et la Thaïlande ! L'avantage au moins c'est qu'une bande de terre aussi étroite est difficilement urbanisable et la côte est restée vierge en grande partie jusqu'à hauteur de Trat, la première ville d'importance qui se trouve tout de même à une centaine de km de la frontière cambodgienne. Si on a un peu de temps devant soi, on pourra prendre le bateau pour l'ile de Ko Chang toute proche. Cette île n'est plus le paradis qu'elle a été mais elle peut être un bon prétexte pour faire une pause.

A Trat, deux solutions, soit filer directement sur Bangkok, ce qui serait un peu dommage, soit suivre la côte au plus près en passant par Rayong et Pattaya. C'est vrai que toute cette portion de côte a beaucoup été dénaturée mais c'est tout de même bien d'apercevoir la mer de temps à autre. Pour l'hébergement mieux vaut chercher dans les villes car si les hôtels sont nombreux sur les plages, ils sont aussi onéreux pour un pays comme la Thaïlande.

A Pattaya se pose à nouveau la question de rentrer directement à Bangkok ou de suivre la côte par la nationale 3 qui est plus jolie et tranquille que la N 7 même si la notion de tranquillité à l'approche de la capitale est très relative.

L'autre avantage de la N3 est qu'elle passe à proximité de l'aéroport. Pour ceux qui ramènent leur vélo en Europe il peut être pratique de l'y laisser en passant même s'il leur reste quelques jours pour visiter le centre de Bangkok car la mégapole thailandaise n'est pas du tout propice au cyclotourisme. 

Bien entendu il est possible de faire le parcours en sens inverse, d'aller de Bangkok à Saigon ce qui n'empêche pas qu'il faudra aller chercher son visa au préalable dans une ambassade Vietnamienne.

Ce peut-être un bon plan que de revenir en avion depuis le Vietnam pour ceux qui ont l'intention de rester entre 15 et 30 jours en Thaïlande et ainsi être dispensés de visa.

 

 

 

 

 

 



19/06/2013
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